Aujourd’hui, le monde de la cryptomonnaie a été témoin d’un échange surprenant entre deux des entrepreneurs technologiques les plus influents : Elon Musk et Jack Dorsey. Les deux PDG se sont affrontés au sujet de l’Ether, la deuxième plus grande cryptomonnaie en termes de capitalisation boursière, que Dorsey a affirmé être une sécurité et non une marchandise.
La controverse a commencé lorsque Dorsey a tweeté un lien vers un article de CoinDesk, une source d’information majeure pour la cryptomonnaie et la blockchain. L’article affirmait que l’Ether ne répondait pas aux critères de décentralisation, d’immuabilité et de résistance à la censure qui sont indispensables pour une marchandise, selon la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) des États-Unis. L’article citait plusieurs exemples de la façon dont le réseau, le protocole et la gouvernance de l’Ether étaient influencés par une autorité centrale ou un groupe de développeurs.
Musk, PDG de Tesla et SpaceX, a répondu au tweet de Dorsey par un seul mot : « Dogecoin ». C’était une référence à la cryptomonnaie inspirée d’un mème que Musk a promue et raillée pendant des mois. Dogecoin, qui arbore l’image d’un chien de race Shiba Inu comme logo, est largement considéré comme une parodie du monde sérieux et complexe de la cryptomonnaie. Cependant, il a également acquis une base de fans fidèles et une valeur boursière significative, grâce à l’approbation de Musk et au pouvoir des réseaux sociaux.
La réponse de Musk a été accueillie avec des réactions mitigées de la communauté de la cryptomonnaie. Certains l’ont félicité pour son humour et son soutien à Dogecoin, tandis que d’autres l’ont critiqué pour son irresponsabilité et sa désinformation. Certains ont également souligné que Dogecoin n’était pas un bon exemple de décentralisation non plus, car il est contrôlé par quelques grands détenteurs et développeurs.
Dorsey n’a pas répondu directement au tweet de Musk, mais il a retweeté un autre tweet de Vitalik Buterin, le co-fondateur de l’Ether. Le tweet de Buterin disait : « L’Ether n’est pas une sécurité. C’est une plateforme pour construire des applications décentralisées qui peuvent transformer le monde. » Dorsey a été vocal quant à son soutien à Bitcoin, la plus grande et la plus ancienne cryptomonnaie, qu’il considère comme l’avenir de l’argent et d’Internet. Il a également investi dans divers projets et initiatives liés à Bitcoin, tels que Lightning Network et Square Crypto.
Le débat sur la question de savoir si l’Ether est une sécurité ou non dure depuis des années, depuis que la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis a annoncé en 2017 qu’elle régulerait certaines cryptomonnaies en tant que valeurs mobilières. La SEC a depuis clarifié que Bitcoin et certaines autres cryptomonnaies ne sont pas des valeurs mobilières, mais elle n’a pas donné de réponse claire sur l’Ether. Certains experts estiment que l’Ether pourrait avoir été une sécurité à ses débuts, lorsqu’il levait des fonds par le biais d’une offre initiale de jetons (ICO), mais qu’il est depuis devenu une marchandise à mesure qu’il est devenu plus décentralisé et fonctionnel.
La classification de l’Ether en tant que sécurité ou marchandise a des implications significatives pour son statut juridique, sa fiscalité et sa réglementation. Si l’Ether est considéré comme une sécurité, il devrait se conformer à des règles et des divulgations plus strictes que s’il est considéré comme une marchandise. Il ferait également face à un examen plus minutieux et à des poursuites potentielles de la part des investisseurs et des régulateurs. En revanche, si l’Ether est considéré comme une marchandise, il aurait plus de liberté et de flexibilité pour innover et croître.
L’industrie de la cryptomonnaie attend avec impatience la décision finale de la SEC sur l’Ether, qui pourrait créer un précédent pour d’autres cryptomonnaies également. Cependant, jusqu’à ce moment, le débat continuera probablement sur les plateformes de médias sociaux comme Twitter, où des personnalités influentes comme Musk et Dorsey peuvent influencer l’opinion publique par leurs paroles.